mercredi 26 mai 2010

En attendant mieux...

Je n'ai malheureusement que très peu de temps en ce moment à consacrer à mes sorties halieutiques et la canicule de ces derniers jours me désole un peu.

Jolie 38 cm en aval d'Osses.


Néanmoins ces trois derniers jours, je m'accorderai 3 sorties planifiées le soir de 19h00 à 22h00. Très faible activité constatée sur la grande Nive. La dernière heure de pêche que je passerai en général en aval d'osses sera décevante. Le grand coup du soir attendu n'aura pas lieu, peut être à cause du vent qui se lève en fin de soirée et le niveau des eaux encore soutenu. Quelques gobages sont quand même à observer et c'est avec des oreilles de lièvre n°18 que j'arriverai à sortir quelques poissons de 28 à 40 cm (entre 1 à 3 poissons par soir).

A noter le casse tête quand votre mouche dérive au milieu de ces tas de flocons de peupliers que le vent projette sur l'eau. Quand le gobage intervient, on ne dissocie pas forcement sa mouche du flocon voisin provoquant un ferrage dans le vide calant pour un moment l'activité des truites.

En ce lundi 26 mai, la température a baissé et les nuages sont de retour. Le retour de quelques petites pluies éparses dans la journée est à espérer. Les conditions de pêche devraient donc s'améliorer.








mercredi 19 mai 2010

Nive forte et truites de mer.

Depuis le début de ce mois de mai, et avec des niveaux forts sur la plupart des rivières, des groupes épars de truites de mer nous aurons donnés de belles émotions sur la grande Nive.


Bien que les conditions météo ne soient pas spécialement agréables avec un temps pluvieux, frais et une température de l’eau à environ 11°, les truites elles, étaient particulièrement actives.

Durant cette semaine du 10 au 15 mai, les pêcheurs que j’ai guidé, conserverons assurément d’excellents souvenirs avec des images de truites de mer gobant frénétiquement tous les insectes passant à leur portée.


Ces poissons localisés dans certaines grandes fosses ne pouvaient guère passer inaperçus. De tailles relativement modestes, entre 30 et 45 cm environ, ces truites n’en étaient pas moins d’une vigueur impressionnante.


Le temps couvert avec de petites pluies éparses favorisait de belles éclosions de baétis et autres éphémères. Les premières apparitions de sulphures (heptagénia sulphuréa) auront également donné lieu à d’impressionnants gobages.

Ce que nous constaterons durant la semaine, c’est que les tenues et comportements des truites de mer et des sédentaires sont bien différents.

Alors que les poissons sédentaires aiment à rester dans les bordures prés de leurs cachettes, les truites migratrices elles se complaisent en pleine eau, en marge des veines de courant les plus puissants et se déplacent très fréquemment, elles n’aiment guère la grande lumière, c’est pourquoi le temps couvert ou la proximité de la nuit sont les plus favorables. De plus, s’agissant de poissons grégaires, elles tolèrent la présence proche de leurs congénères, ce qui parfois peut laisser penser à un groupe de poissons blancs (vandoises).



La pêche de ces poissons n’est donc pas forcément aisée sans une maitrise technique suffisante. De longs lancers et certaines fois en rouler sont nécessaires pour atteindre le milieu de la rivière, ou la berge fortement boisée qui reste l’endroit privilégié ou vous pourrez trouver ces truites.

Moins regardantes que les consœurs sédentaires, elles prennent la mouche sans vraiment chipoter, le dragage étant néanmoins à éviter.


Une fois aux prises avec un de ces magnifiques poissons, la lutte est âpre, ponctuée de sauts et de démarrages puissants, par contre elles ne cherchent guère à entrer sous un rocher ou des racines, comptant plus sur leur puissance et la force du courant .



Les Nives, joyaux du pays Basque.

mardi 11 mai 2010

Pêche de test

Le lundi 10 mai : Après les bonnes pluies et la neige des 10 derniers jours, toutes les rivières sont hautes et teintées, c’est l’occasion pour moi d’un petit test avant une journée de guidage.


C’est à 17h30 que je débuterai sur la Nive d’Arnéguy qui me semble suffisamment claire. Celle-ci, puissante et chargée de particules (morceaux de feuilles) me donne cependant confiance dans la possibilité de toucher de jolis poissons dans les retournes.



Malgré une prospection systématique de l’ensemble des postes je ne ferais pas monter la moindre truite.
Avec ce manque flagrant d’activité, je choisis d’essayer la Nive de Béhérobie.


Arrivé sur place, je constate que celle-ci est encore plus forte que la Nive d’Arnéguy. Des insectes sont bien visibles, phryganes rousses et éphémères sombres de tailles moyennes. A première vue la traversée apparait très physique voire impossible, équipé du bas d’une combinaison de plongée je suis prêt à tenter une pêche des bordures depuis le milieu de la rivière.


Entrant dans l’eau juste à l’amont d’un petit seuil, je subis la forte poussée d’une rivière teintée mais malgré tout pêchable dans les bordures. Dans ces circonstances, il ne vaut mieux pas glisser au risque d’être balayé dans les rapides en aval.



Il ne me faudra pas plus de quelques minutes et très peu de lancers pour savoir que j’ai fait le bon choix.

Ma mouche, un CDC verdâtre de taille 14 sera gobé dans la bordure où des blocs de roche forment des calmes. Le premier poisson, d’environ 30 cm se décrochera lors d’un saut, ça commence bien.

A peine quelques mètres plus haut, ma mouche disparait dans une aspiration prometteuse, je sens tout de suite que c’est du costaud. Ce beau poisson prendra vite le courant central et tentera une descente vers l’aval. Bridé à la limite de la résistance de mon 12/100ème je parviendrai à le calmer dans les eaux de la bordure.

Un beau male très beccard de 41 cm se livrera à l’objectif de mon appareil photo avant de retourner dans son élément.



Satisfait d’avoir trouvé un parcours productif pour la journée de demain, j’arrête immédiatement la pêche dans ce secteur qui offre encore une bonne centaine de mètres de bordures prometteuses.

Me voila maintenant sur la grande Nive aux 3 eaux, les flots furieux ne laissent aucun espoir de traversée. Remontant de quelques dizaines de mètres sur la Nive d’Arnéguy, je parviendrai à traverser et prospecter sans succès quelques bordures.

Quelques kilomètres plus bas, j’observerai (sans les pêcher) deux jolis poissons très actifs dans un contrecourant, environ 30 cm pour le plus petit et la bonne quarantaine pour l’autre. Encore une preuve que les eaux teintées ne sont pas mauvaises pour la mouche sèche.


Plus en amont, je décrocherai encore un joli poisson dans une bordure. Malgré une forte présence d’éphémères et de phryganes je n’aurais pas vu un seul gobage.

 
Les Nives, joyaux du pays Basque.

samedi 1 mai 2010

Vite fait, bien fait...

SAMEDI 1ER MAI 2010

Après une sieste bien méritée, il est 15h et je décide d'aller faire un petit tour à la pêche pour une durée de deux heures environ.

Le deux derniers jours ont été très pluvieux ainsi que orageux. Les niveaux sont un peu remontés, par contre la grande Nive est trop teintée pour être pêcher à la mouche.
Donc, direction Baigorri. Là le niveau est monté, et l'eau teintée comme il faut. Il fait 16°, pas de vent et des mouches. Super.
Une petite halte au pont Ecomarché. La dernière fois la grosse de la retourne m'a niqué en partant dans les branches aval. Je la vois elle est encore là et gobe avec frénésie les mouches qui tournoient dans la retourne. Elle a un sacré bec. Je sens que je vais me faire avoir de nouveau. C'est bon je la pique au premier passage, je ne la bride pas assez et elle plonge directement dans ces saloperies de branches. Encore niqué, je casse. Je suis très énervé.

Je prend la direction du trou au cochon. Petite pluie très fine. Des gobages très nombreux. Chose incroyable, je décrocherai mes six premiers poissons. J'ai bien cru que j'allais cassé ma canne avec une mouise pareille. Je dois avouer que cela m'arrive de temps en temps de décrocher comme ça. Et puis j'aperçois un énième gobage en plein centre du courant. Piquée, puis ramenée elle fait 34cm. Un deuxième gobage à deux mètres du dernier et j'en épuise une autre de 36cm.


34cm prise en plein centre.
les 34 et 36 cm gobaient en plein centre.
Quelle chance de pêcher dans un cadre pareil.
En aval du radier, toujours sur un gobage j'en sortirai une autre de 36cm.

Magnifique petits courants productifs qui passent sous les blocs.

Et puis derrière l'îlot, je repère un gobage discret. Au premier passage, je sors une belle masse combative de 42cm. Je retrouve le sourire.
Très belle panthère de 42cm. Photo, puis remise à l'eau.
Je dois rentrer à la maison. Belle petite sortie de pêche. Pas mal de poissons touchés mais peu de ramenés.

Sur le retour, petit bonjour à Didier en action sur la Baig.
Matériel utilisé : Orvis Western 10'#4, 12/100, mouches n°16.
Le Man.